Contexte 
De nombreux enfants et adolescents soupçonnés et/ou reconnus coupables d’infraction se retrouvent généralement derrière les barreaux, la plupart du temps, pour des larcins, purgeant des peines privatives de liberté, allant d’une détention préventive à celle dite forcée. Cet état de fait est non conforme aux règles de protection des droits des mineurs, dont l’article 37.b de la CDE selon lequel, « l’arrestation, la détention ou l’emprisonnement d’un enfant doit être une mesure de dernier ressort et être aussi brève que possible ».
Initié depuis 2012, Le programme Enfance Sans Barreaux (ESB) met en œuvre de façon régulière des actions de prévention de la délinquance juvénile dans les communautés en faveur des enfants inadaptés sociaux et leurs parents, d’assistance en faveur des enfants en contact avec le système judiciaire dans les commissariats, les tribunaux, les prisons et les centres de détention et de réinsertion familiale, socioprofessionnelle et/ou scolaire. Le programme promeut à tous les stades les alternatives à l’emprisonnement avec en prime la rééducation et la réinsertion sociale des mineurs. 

1. CONTEXTE
Le monde entier compte plus de 600 millions de personnes handicapées dont 150 millions d’enfants, selon l’organisation mondiale de la santé (OMS). Sur les 150 millions d’enfants en situation de handicap, moins de 2% sont scolarisés ou reçoivent une formation.
En Côte d’Ivoire, les résultats du recensement de la population et de l’habitation de 2014 (RGPH, 2014) estiment le nombre de personnes handicapées à 441 173 dont 26,52% d’enfants en âge de scolarisation.
A ce chiffre qui est en deçà de la réalité, il faut ajouter les victimes handicapées de la guerre que notre pays a connue et les invalidités liées à l’ulcère de buruli et aux maladies chroniques.
Au regard de ce qui précède, l’on peut estimer le nombre de personnes avec handicap en Côte d’Ivoire à plus d’un million de personnes.
Au niveau de l’éducation et de la formation des enfants vivant avec le handicap, l’Etat de Côte d’Ivoire ne dispose que de trois structures de prise en charge. Il s’agit de l’Institut National Ivoirien pour les Aveugles (INIPA), l’Ecole Ivoirienne pour les Sourds (ECIS) dont les capacités d’accueil sont de 150 places chacune et la guidance infantile (GI).
La prise en charge des enfants et jeunes en situation de handicap en Côte d’Ivoire est généralement dévolue aux initiatives privées et ONG dont DDE-CI.
Ainsi, le programme ’’ENFANTS HANDICAPES’’ exécuté  actuellement par DDE-CI a été mis en place depuis 1996 par le Bice et renforcé depuis novembre 1997 par l’ouverture du Centre d’Eveil et de Stimulation des Enfants Handicapés (CESEH).
L’approche développée pour l’organisation est à base communautaire.